Payer avec mon compte CPF : quelles dépenses éligibles ?

L’achat de matériel informatique reste impossible avec le CPF, même dans le cadre d’une formation à distance. Les frais annexes comme le transport ou l’hébergement ne sont pas couverts non plus, sauf exception pour certains publics spécifiques. Seuls les frais strictement liés à une formation certifiante ou qualifiante figurant au Répertoire national des certifications professionnelles sont pris en charge.

Certains organismes essaient parfois d’ajouter des services complémentaires à leurs offres, mais le financement de ces options via le CPF subit une vigilance accrue. Le moindre écart par rapport aux règles peut entraîner la suppression pure et simple de la prise en charge.

Le compte personnel de formation : un outil pour financer ses compétences

Le compte personnel de formation (CPF) s’impose peu à peu comme le levier idéal pour renforcer ses acquis et miser sur l’avenir professionnel. Dès 16 ans, chacun commence à accumuler des droits formation, salarié ou indépendant, chercheur d’emploi, fonctionnaire. Ce mécanisme géré par la caisse des dépôts n’opère aucune distinction de statut ni de parcours.

Chaque année, les actifs voient leur compte crédité automatiquement : 500 euros, jusqu’à 5 000 euros en réserve, ou 800 euros avec un plafond rehaussé à 8 000 euros pour les personnes peu qualifiées ou en situation de handicap. Les droits restent attachés à la personne, indépendamment des employeurs, contrats ou périodes d’inactivité. Le CPF remplace le Droit individuel à la formation (DIF) depuis 2015 et ne peut être mobilisé que par le détenteur du compte.

Consulter son solde CPF se fait très simplement via la plateforme Mon Compte Formation ou l’appli mobile officielle. Les droits, non soumis à une date limite, suivent chacun tout au long de la carrière, y compris après une reconversion ou un changement de secteur.

Un projet de formation professionnelle dépasse le financement CPF ? L’employeur, France Travail, le conseil régional, un OPCO ou même l’État peuvent compléter la somme manquante. Condition incontournable : la formation doit apparaître au catalogue officiel et être délivrée par un organisme labellisé Qualiopi.

Derrière ce dispositif : une volonté de permettre à chacun de progresser, de rebondir, ou tout simplement de construire le parcours professionnel qui lui ressemble.

Formations, certifications, permis : tour d’horizon des dépenses éligibles au CPF

Le compte personnel de formation cible avant tout le développement de compétences reconnues. Les investissements possibles se concentrent sur les formations certifiantes, diplômantes ou qualifiantes inscrites soit au répertoire national des certifications professionnelles (RNCP), soit au répertoire spécifique. Cette offre regroupe diplômes d’État, titres professionnels et dispositifs accessibles par blocs de compétences distincts pour gagner en spécialisation.

Certains dispositifs sont particulièrement plébiscités, notamment le bilan de compétences pour repenser son avenir professionnel ou envisager une réorientation. La validation des acquis de l’expérience (VAE) ouvre, elle aussi, une voie royale à celles et ceux qui souhaitent faire reconnaître des années de pratique.

Le permis de conduire B entre aussi dans la liste des possibilités, dès lors qu’il répond à un projet d’insertion ou d’évolution professionnelle avec passage obligé par une auto-école agréée référencée dans le catalogue CPF.

Seuls les organismes de formation détenant la certification Qualiopi peuvent proposer des parcours financés de cette façon. Le catalogue officiel est régulièrement mis à jour : chacun peut vérifier avant toute démarche le contenu, le prix et les débouchés du parcours visé.

Comment vérifier son solde CPF et choisir une formation adaptée à ses besoins ?

Pour connaître très rapidement combien il reste sur son solde CPF, il suffit de se connecter sur la plateforme officielle grâce à son numéro de sécurité sociale. Sur ordinateur comme sur téléphone, on visualise en direct la somme utilisable pour financer une formation professionnelle.

Toutes les personnes actives à partir de 16 ans sont concernées, quelle que soit leur expérience. Pour la majorité : 500 euros crédités chaque année, plafonnés à 5 000 euros ; pour les personnes peu qualifiées ou en situation de handicap : 800 euros par an, avec un plafond porté à 8 000 euros. Même après une période de chômage ou un changement de poste, le solde déjà acquis ne disparaît pas.

Le choix d’une formation adaptée passe par le catalogue, qu’il est possible de trier par secteur, niveau de sortie, modalités ou débouchés. Chaque fiche renseigne sur les compétences visées, la durée du parcours, le coût et les perspectives concrètes.

Voici quelques raisons courantes qui justifient le recours au CPF pour une formation :

  • progresser ou se spécialiser sur ses compétences,
  • se réorienter vers un autre métier,
  • obtenir un diplôme ou une certification reconnue sur le marché du travail.

Quand le crédit CPF ne suffit pas, d’autres acteurs, comme France Travail ou certaines entreprises, peuvent reprendre le relais en complétant la somme. L’inscription, la demande et le suivi se font directement en ligne, sans intermédiaire et en toute autonomie.

Homme au centre de formation vérifiant son éligibilité CPF

Frais, conditions et démarches : ce qu’il faut savoir avant d’utiliser son CPF

Avant tout engagement, il faut impérativement vérifier que les dépenses envisagées correspondent bien aux critères du CPF : formation professionnelle, bilan de compétences, VAE ou encore permis de conduire, pourvu que le tout figure sur la liste reconnue par l’État. Le règlement s’effectue directement auprès de l’organisme de formation, jamais par remboursement ou virement bancaire.

Les conditions sont strictes : seuls peuvent proposer des formations éligibles les organismes détenant le label Qualiopi. Les droits CPF sont individuels et demeurent incessibles, quelle que soit la trajectoire professionnelle. Lorsque l’action de formation ne rentre pas dans le cadre du CPF, d’autres pistes existent. Voici les principaux dispositifs disponibles en alternative :

  • Aide individuelle à la formation (AIF) destinée aux demandeurs d’emploi,
  • Transitions collectives pour la reconversion dans les entreprises concernées,
  • Fonds d’assurance formation (FAF) pour les indépendants,
  • dispositifs régionaux, OPCO ou aides selon le statut et l’activité.

Tout a été pensé pour simplifier le parcours : la sélection, l’inscription et la mobilisation des droits s’effectuent via une plateforme dédiée, avec activation rapide. Si le montant du CPF ne suffit pas, un abondement peut être sollicité auprès de l’employeur ou de France Travail. Depuis 2023, chaque organisme partenaire doit respecter une charte de déontologie qui renforce la transparence et la qualité du service.

En définitive, le CPF représente un sésame : une opportunité de donner corps à ses ambitions, d’accélérer une évolution ou de saisir, dès aujourd’hui, la chance de réinventer sa trajectoire professionnelle.

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